Guangzhou (2)

Première nuit plutôt agréable dans mon grand hôtel, hormis le fait que ma chambre est mal isolée, ce qui fait que j’entends ce qui se passe dehors, toute la nuit et qu’il fait très froid (maintenant, le chauffage est en marche). De plus, ils ont préparés dans l’hôtel un petit décors spéciale Nouvel An, donc question silence, ça n’était pas au point.
Ce matin, plus de petit café dans un genre de Starbuck café. Le coin est assez complexe alors il faut connaître ou parler chinois pour s’y retrouver. Je suis donc rentré dans la première galerie commerçante, à côte de mon hôtel pour boire un café, à 25 yuans, soit 2,22 euros. Je me suis fait avoir comme un touriste car la nourriture ne vaut vraiment rien dans cette ville. La preuve, ce midi, j’ai mangé pour 76 yuans, un repas très complet (avec mes parents), et pour trois cafés ce matin, nous avons payés 75 yuans. Bref, c’est le genre de chose qui arrive à tout le monde quand on est un peu paumé.
Ici, c’est beaucoup moins touristique qu’Hong-Kong. Les boutiques ne sont pas avenantes, tout comme les articles. C’est vraiment la ville chinoise par excellence. Je n’ai vu presque aucun occidental ! Cependant, ça n’empêche que je suis content d’avoir changé de ville, pour aller dans un coin typique. On peut dire qu’Hong-Kong est à voir, mais si on manque Guangzhou, c’est loin d’être la fin du monde.
Il est 15h quand j’écris cette partie de mon texte. Aujourd’hui, je suis vraiment fatigué. Je n’arrête pas de marcher depuis que je suis en Chine, alors là, je m’accorde une petite pause, surtout après la grosse journée d’hier. Je me suis d’ailleurs couché à 3h du matin. En rentrant tout à l’heure à mon hôtel, un enfant qui devait avoir a peine 5 ans m’a couru après pendant 50 mètres pour que je lui donne une pièce. Je venais de voir son père l’envoyer vers moi, voyant que je suis un touriste. J’ai trouvé ça horrible. Ca m’a rappelé cet écrit, quand j’ai croisé une petite fille dans la rue, qui m’a complètement retourné le cerveau…
Un peu plus loin, c’était pire ! Un monsieur (ou une dame), SDF, donnait lentement à manger à son fils (ou sa fille), dans la rue, dans ce froid glacial très peu courant en Chine… Ca m’a donné un coup au cœur de voir ça. A Hong-Kong, je n’ai pas vu ce genre d’image et à vrai dire, je ne m’en portais pas plus mal. Mais ici, retour à la vie réelle. Des gens riches, d’autres qui ont simplement les moyens de (sur)vivre, et des pauvres… Quand vous voyez ce genre d’image, vous vous posez quelques questions sur vous-même, sur vos coups de nerfs, vos caprices qui ne valent en faite rien ; en gros, à vos problèmes qui n’ont effectivement aucun poids par rapport au vrai malheur de la vie. Je n’essaie pas de faire de la philosophie, mais je veux juste vous rappeler ce qui se passe dans le monde car on l’oublie trop souvent, y compris moi, et on n’en a pas le droit.

Je me rends compte malheureusement que le réveillon n’est pas ici un évènement très important. Des dîners, peut-être des soirées spéciales « New Year » mais que des choses commerciales. Les chinois savent comment faire de l’argent. Ce n’est pas à eux que l’on va apprendre à cela.
Ce soir, j’ai donc été mangé au restaurant. Mais pas n’importe lequel restaurant. Hormis le faite qu’il y avait un très bon buffet, avec beaucoup de choix, ce restaurant avait quelque chose de magique. J’ai été très surpris par une chose. Au début du repars, après m’être assis à ma table, j’ai regardé à droite et j’ai aperçu un petit renfoncement dans le restaurant, c’était les toilettes. Jusque là, rien de particulier. Là où ça devient intéressant, c’est quand j’ai commencé à manger. J’ai regardé une nouvelle fois à ma droite : les toilettes avaient disparus ! Impossible, mais réelle… Je regarde à droite, à gauche, je cherche à comprendre, mais aucune explication ne me vient à l’esprit. C’est là que je me rend compte qu’où je suis, au 30ème étage d’une tour (mon hôtel), le restaurent tourne ! Trois cercles, dans le restaurent, qui tourne chacun de le sens inverse de l’autre, ce qui fait que j’ai fait un demi-tour pendant que je mangeais et qu’une autre pièce que les toilettes a atterri à côté de moi à la fin du repas. Il existe deux restaurent qui tournes sur Paris. Je crois savoir qu’il y en a un en haut de la tour montparnasse. A vérifier… J’ai donc passé un réveillon correct. Il est minuit dans quelques minutes à l’heure où j’écris ces lignes, et je suis en train de penser que ce soir, une grosse soirée se prépare chez un ami, où je serai absent. Mais en même temps, j’ai fait un super voyage en Chine. Ce n’est pas donné à tout le monde !
Et hop, je termine cet écrit le 1 janvier 2005 !






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