Interview de Luc Besson

Luc Besson a été interview par le magazine Première. Je l’ai acheté, lu et analysé. Je voudrais vous faire part des certains passages :

Pour décrire son dernier film Angel-A, Luc Besson : « C’est l’histoire de quelqu’un qui ne s’aime pas et qui va apprendre à s’aimer. Je trouve cette phrase jolie et proche de la réalité. »

Jamel clame que LB a écrit Angel-A pour lui. Mais je crois qu’il a mal compris, car dans l’interview, quand on lui demande si pendant l’écriture du film il avait son casting en tête, il répond : « Non, pas au début. J’ai commencé à me poser la question en milieu d’écriture, mais ça n’a en rien influencé mon travail.(…)
Soit je le tournais avec une distribution américaine, et il y avait 5 ou 6 acteurs possibles : soit je le réalisais en français, et il n’y avait que Jamel. » Quand on lui demander pourquoi que Jamel, il répond : « Jamel porte ça en lui. Il a tout pour ne pas s’aimer : il n’est pas très grand, pas très fort, pas très riche… Par contre, il est très beau. »

« On m’a récemment offert 9 millions de dollars pour un seul film et j’ai encore dit non. Jamel et moi avons les mêmes valeurs et le même respect pour notre métier ». Il veut dire par là qu’ils n’acceptent que ce qu’ils ont envi de faire.

LB raconte l’intégration du personnel André, dans Jamel : « Il ne le voyait pas. Ce qui a été dingue, c’était d’observer comment, au fil du tournage, son personnage lui a mangé la tête. André le titillait, il appuyait sur des endroits que Jamel découvrait douloureux sans savoir pourquoi. Et des images que lui seul connaît défilaient à nouveau dans son esprit. A mi-tournage, André commençait vraiment à la hanter. Maintenant, Jamel va vivre avec. »

LB est très attaché à la banlieue, qui fait parti de sa vie. Pour lui, beaucoup de choses viennent de là-bas. Il dit : « Depuis 20 ans, les innovations artistiques et stylistiques viennent de là : le rap, les tags, les capuches, le baggy, les baskets, et mille autres choses. Ca ne vient pas du 16ème, où, en passant, les trois quarts des jeunes s’habillent comme s’ils habitaient à Stains ».
LB est bien sûr contre Sarkozy. Il n’a pas aimé ses dires. Ceci dit, je reste perplexe sur ce qu’il concernant les innovations artistiques et stylistiques. Chacun apporte des choses différentes dans notre monde. Bref…

« Et puisqu’on parle de la drogue, la vraie, la dure, c’est pas dans le 93 qu’on la consomme le plus mais à Neuilly. Ce n’est donc pas le Kärcher que Sarkozy devrait passer chez lui mais l’aspirateur.

« Je fais du cinéma, je n’ai jamais eu la prétention de faire autre chose. Tout est faux dans un film. Ce qui est intéressant au cinéma, c’est le flirt avec la réalité. Le cinéma, c’est l’art du flirt. De toute façon, la réalité sera toujours plus dangereuse qu’un film. »

Je vous conseille d’acheter ce magazine (Première). C’est celui du mois de Janvier qui est très bien fait, très complet, et l’article de Luc Besson est très intéressant. Ici, vous n’en avez qu’un vague aperçue et j’ai publié que ce que je désirais.