Voici le post d’un blog qui nous explique ce qui se passe là-bas. A lire…
7h du matin, dans le train menant de Chicago à l’une de ses grandes banlieues, Aurora. Les passagers se rendent à leur travail, les yeux encore mi-clos. Aujourd’hui ressemble aux autres jours.
“Moi, je n’ai pas voté, explique Leon Shirnoff, programmateur d’ordinateurs. Je pars au travail à 5h, avant que les bureaux de vote soient ouverts, et je rentre chez moi ils sont déjà fermés. Comment je pourrais voter ? Pour voter en avance, il faut avoir le temps en avance. Je travaille tous les jours. Et puis de toute façon je n’ai même pas de pièce d’identité, mon permis de conduire a expiré. Il faudrait que je le fasse refaire. Et je fais ça quand ?”
Parfois, c’est aussi simplement une question de motivation. Michael Chong, agent commercial, a oublié de s’enregistrer. “Je sais, c’est fou, mais j’ai oublié. Toute façon c’est l’Illinois, Obama va gagner et je suis pour Obama donc je m’inquiète pas.”
Dans les états considérés comme acquis au sénateur de l’Illinois, certains, démocrates ou républicains, considèrent que leur vote ne changera rien. Andy Wiedor, ingénieur dans la banlieue de Chicago, est enregistré à New York. Dans les deux villes, son bulletin pour McCain n’aurait, selon lui, pas fait de différence. “J’aurais voté McCain : il a plus d’expérience que Barack et puis j’ai toujours été républicain. Mais franchement, c’est pénible de dire que j’aurais voté pour McCain, avec tout le monde qui vote Obama. Si McCain avait incité les gens à voter comme Obama l’a fait, si tous mes copains avaient aussi voté pour McCain, peut-être que ça m’aurait poussé. Mais là dans ces circonstances, avec le manque de temps, j’avais pas envie.”
Pour ceux qui ont décidé de se lever aux aurores pour glisser leur bulletin dans l’urne, la journée est simplement plus fatigante que d’habitude. John Forleon, vitrier qui s’est levé à 4h30 ce matin, afin d’être à l’heure aux bureaux de vote puis au travail, ne regardera les résultats que demain. “Je vais me mettre au lit tôt ce soir, dès que je rentre chez moi, je dors.”
